Le vaccin du voyage ou comment apprendre à mieux accepter ses problèmes

Une dame qui avait acheté un condo à Montréal il y avait quelques mois se plaignait de ne pas pouvoir jouir de son bien tel que prévu au départ. Elle avait payée le prix fort et, maintenant qu'une construction bloquant sa vue sur le fleuve gâchait sont condo, elle s'en lamentait dans les médias. Dans un sens elle avait raison. Elle avait payé pour cette vue. Par contre, en quoi cette situation méritait de partager la tribune avec des situations de mortalités, de pauvreté, de terrorisme et d'autres faits mille fois plus important. Pour elle ça devait semblé grave et frustrant. Et si on lui demandait d'échanger de place avec le petit cubain de l'hôtel travaillant six jours sur sept et habitant dans un 10x12 vue sur la bouette. Son problème me semblait tellement stupide. 

Avant mon voyage j'aurais peut-être accordé moins d'importance à ce reportage. J'aurais probablement écouter en me disant que c'est dommage pour la dame. J'ai plutôt réagit devant mes parents en parlant de Cuba et de la vie des gens là-bas. Nous déambulons dans une existence privilégié et touvons encore le moyen de nous plaindre. Je sais bien que même ici au Canada nous pouvons rencontrer des situations difficiles. La maladie et la mort touche tout le monde, partout. Ce que j'essaie de dire c'est que dans bien des cas nous faisons des montagnes avec des petits problèmes. 

Je suis jeune et je n'ai donc pas encore beaucoup d'expérience de vie. Il y a quelques mois certains de mes problèmes m'accaparaient tellement que je ne me rendais pas compte de la chance que j'ai. La chance d'avoir une famille que j'aime qui m'aime et de vrais amis qui tiennent à moi. En voyageant j'ai réalisé que j'ai tout ça mais plus encore. J'ai la chance de vivre dans un endroit ou nous sommes gâtés par les circonstances. 

C'est ça que ça vous fait de voyager. C'est une bonne claque en pleine face. Mais une claque qu'on mérite

En Italie, j'ai appris à relativiser. On a manquer le train tellement souvent. On a été en retard tellement souvent. Mais ça l'a pas du tout gâcher notre voyage. Oui il y a des choses qu'on a pas pu faire parce qu'on s'est levé trop tard le matin. Est-ce que c'est de ça que je me souviens? Non. Dans la vie, à tout les jours, des événements mineurs pourraient avoir le pouvoir de gâcher notre journée si on ne relativise pas.

Au sens litéral qu'est ce que c'est relativiser? La plupart des dictionnaires rendent ce verbe par la définition suivante: faire perdre le caractére absolu d'une chose par une mise en rapport avec autre chose comparable. Relativiser serait donc en terme plus simple remplacer un esprit qui a tendance à voir le mauvais côté des choses par un esprit qui voit le bon côté des choses en comparant une situation quelconque avec une autre. 

Avant de voyager j'avais envie de partir pour découvrir. Maintenant j'ai encore envie de partir pour découvrir mais aussi pour me découvrir. Ça peut paraitre égoïste mais en fait c'est tout le contraire. Vous rendez service aux autres. Vous allez être plus concilliant et accepter que dans la vie ça ne se passe pas toujours à votre façon.

Le voyage c'est comme un vaccin, après avoir reçu une bonne injection vous êtes moins réactif à vos problèmes.

Article écrit par Éli